Architecture fonctionnelle de la rétine

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Index des chapitres

 

19  LA VISION (1)

19.1.   Introduction

       L'acte visuel réduit à sa plus simple expression comprend quatre macro-étapes :

  1. Formation optique d'une image sur la rétine, à travers la cornée et le cristallin.

  2. Transduction de l'énergie électromagnétique de la lumière en réactions biochimiques au niveau des pigments visuels des bâtonnets et des cônes. Naissance d'une onde d'hyperpolarisation dans les photorécepteurs soumis à la lumière.

  3. Traitements du message visuel au niveau des cellules de la rétine qui génèreront finalement des trains de potentiels d'action au niveau des cellules ganglionnaires cibles.

  4. Transmission des trains de potentiels d'action le long des différents axones constituant la voie optique et traitements du message visuel au niveau des structures cérébrales.

    Commençons par une description de l'architecture fonctionnelle de la rétine.

 12.2   Architecture fonctionnelle de la rétine

Les cellules photoréceptrices de la rétine humaine sont [2] :

    «  les bâtonnets : très sensibles, ils sont adaptés à la vision scotopique (nocturne) ; ils répondent aux faibles valeurs de luminance. Exposés à la lumière du jour, ils sont saturés et inutiles. Ils ne  permettent pas l'analyse chromatique. Chaque rétine en contient entre 110 et 130 millions.

    «  les cônes : récepteurs de la vision photopique (diurne), ils ont besoin d'une forte luminance, ils  permettent une perception fine des détails spatiaux et temporels ainsi que la détection des couleurs. Chaque rétine compte 6 à 7 millions de cônes.

Les bâtonnets et les cônes ne génèrent pas de potentiel d'action, mais, soumis à la lumière, il apparaît une hyperpolarisation alors qu'ils sont dépolarisés dans l'obscurité. La présence de deux types de récepteurs réalise en fait deux rétines différentes, imbriquées certes, mais qui fonctionnent de manière profondément différente sur un nombre de points essentiels.

Outre les cellules photoréceptrices que sont les bâtonnets et les cônes, la rétine est constituée d'une fine couche de tissu nerveux, située au fond de l'oeil. Elle possède deux groupes de neurones interconnectés par des synapses [3].

Le premier groupe est constitué de deux classes de cellules en ligne directe vers le cerveau, à savoir :

    les cellules bipolaires.

    les cellules ganglionnaires.

Dans ce premier groupe, les cellules photoréceptrices proches de la choroïde font synapse avec les cellules bipolaires. Les cellules bipolaires relaient le signal depuis les bâtonnets et les cônes jusqu'aux cellules ganglionnaires. Les axones très longs des cellules ganglionnaires se réunissent pour constituer le nerf optique (nerf II), qui n'est donc pas un nerf au sens strict du terme mais bien une commissure. Le nerf optique quitte l'oeil en un point, nommé papille (ou tache aveugle), situé à 3 mm légèrement au-dessus du pôle postérieur du globe.

Le deuxième groupe de cellules constitue les voies latérales ; il se compose de deux classes :

    les cellules horizontales.

    les cellules amacrines (dont certaines constituent une voie directe).

Dans ce second groupe, les cellules horizontales relient des cellules photoréceptrices à d'autres cellules photoréceptrices et transmettent les signaux aux cellules bipolaires proches. Les cellules amacrines sont excitées par des cellules bipolaires et font synapse avec les cellules ganglionnaires.

La figure 1 montre un réseau de cellules rétiniennes. On notera qu'un nombre réduit (1,2 million par rétine) d'axones de cellules ganglionnaires sont en relation avec un plus grand nombre (130 millions par rétine) de cellules photoréceptrices, soit un facteur de convergence de 105 pour 1. Ceci doit nous faire admettre que, loin d'être un simple assemblage de cellules photoréceptrices, la rétine effectue un véritable pré-traitement de l'image.

Avant d'analyser comment est codée l'information visuelle, il est utile d'examiner  l'aspect général de l'organisation de la rétine. Cette organisation n'est pas identique dans toute l'étendue de la rétine. On distingue les cinq zones suivantes : 

    «  l'ora serrata : elle forme la limite périphérique et antérieure de la rétine. A son niveau, les cellules visuelles disparaissent progressivement faisant place à du tissu conjonctif de plus en plus dense; cette zone est pauvrement vascularisée.

    «  la rétine périphérique : zone qui va de l'ora serrata à la macula, elle comporte les deux types de cellules photoréceptrices : bâtonnets et cônes, qui sont inégalement répartis. Chaque cône se trouve entouré d'une couronne de bâtonnets qui devient de plus en plus petite au fur et à mesure que l'on se rapproche la macula lutea  (voir figure 3). Dans la rétine périphérique,  une cellule  bipolaire est reliée à un groupe de plus en plus important de cellules photoréceptrices au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'ora serrata. Il en est de même pour une cellule ganglionnaire vis-à-vis des bipolaires.

              «  la macula lutea ou tache jaune : elle se trouve à deux diamètres papillaires en dehors de la papille optique. Elle est avasculaire et se caractérise par la disparition de la couche des cellules  couvrant l'épithélium sensoriel qui est ainsi plus facilement atteint par la lumière. La macula lutea est exclusivement constituée de cônes à chacun desquels correspond un et un seule cellule bipolaire connectée à une et une seule cellule ganglionnaire. On dit qu'il y a  unité de conduction.  La macula est donc le siège de la vision des détails. La présence exclusive de cônes en fait également la zone principale où s'élabore le codage chromatique.

    «  la fovéa centralis : dépression elliptique se trouvant au centre de la macula lutea juste dans l'axe  optique (voir détails figure 2).

    «  la fovéola : sommet de la dépression formée par la fovéa centralis, elle se situe très légèrement  en dehors du pôle postérieur du globe.

 

 

            Figure 3 : Densité des bâtonnets et des cônes le long d'un méridien horizontal de la rétine humaine

                                 et mosaïque des récepteurs rétiniens dans des régions de plus en plus périphérique ( [1] p 708).

 

Résumé :

 

 

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Dernière modification : 21 octobre 2001.